Auteur de "Tout est Permis !" - court métrage

  • RESUME

Lieutenant dans l'armée, Boris revient dans le village de son père, Sariakov, pour réclamer de l'argent à son père pour son mariage avec Macha, la fille du lieutenant général Vassiliev. D'autant que ce mariage lui permet de ne pas aller à la guerre qui fait rage à l'est du pays et dont reviennent nombres d'amis les pieds devant. Mais son père est avare d'autant qu'il trame en secret de conquérir Macha qu'il trouve tout à fait à son goût. Boris n'a alors d'autre choix que de tuer son père, pour assurer son mariage et être exempter des manœuvres militaires.

  • NOTE D'INTENTION

Imaginez un décor de carton-pâte, des murs qui tremblent lorsqu'une porte s'ouvre, des ruelles en terre battues, un éclairage de fortune. Joignez à cette fresque des personnages haut en couleur, caricatural presque, qui pourraient sortir tout droit d'un roman de Dostoïevski. Et en toile de fond, la guerre, une mystérieuse manœuvre militaire, un simple entrainement qui ramène plus de corps que de soldats vivants...

Entre un st rip-club transformé en morgue, la cellule d'un moine, le bureau d'un haut gradé et la maison d'un vieux pervers avare, un jeune soldat, tente de sauver sa peau en mettant tout en œuvre pour ne pas partir au front.

C'est un projet qui a vu le jour avec la guerre ukrainienne. Il questionne le quotidien de ceux qui sont plongés dans la guerre. Ce n'est pas un film documentaire, mais un film empreint d'un certain fatalisme, qui décrit un système traditionnaliste, patriarcale, religieux, un film qui aurait des airs d'un roman de Dostoïevski, d'une époque à la fois moderne et veillotte, qui use des dernières technologies avec un regard suspect, méfiant.

Au même titre que ce que décrit Stanley Kubrick dans Les sentiers de la gloire en 1957, le protagoniste est pris au piège d'un système qui diffuse son pouvoir et qui dénigre chaque individu. Rouleau compresseur implacable de ceux qui décident et de ceux qui subissent. Notre personnage principal, tout comme dans La conspiration du Caire de Tarik Saleh, se retrouve contraint, piégé et tente d'échapper au système qui se referme sur lui.

La forme de ce film est décalée, satirique pour mieux souligner la violence d'un système qui ressert son étau sur les individus. Devant l'absurdité de certaines situations, on ressent l'abandon d'un pouvoir politique centralisé, la solitude de ce jeune soldat, et on voit ses chances d'échapper au front devenir de plus en plus mince. Jusqu'à se dire que, pour y échapper, tout est permis !

Le travail de mise en scène ira lui aussi dans le sens de la satire et du carnavalesque, un jeu d'acteur très expressifs, une caméra mobile et rapide qui capture les expressions, les non-dits. Une lumière triste et déclinante.

L'histoire est universelle, intemporelle. La trajectoire du protagoniste est intime et sensible. Et la question est posée – Jusqu'où est-il prêt à aller pour ne pas participer à une guerre absurde ?

  • EXTRAIT scénario

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